Avez-vous faim? Comprendre la polyphagie

Avez-vous déjà eu une faim excessive qui ne disparaît pas, peu importe comment récemment, ou combien, vous avez mangé? Ceci est appelé polyphagie. Bien qu’elle soit normalement associée au diabète, la polyphagie a plusieurs causes possibles, dont certaines sont plus persistantes que d’autres.

De manière générale, il y a deux façons principales que la polyphagie peut être causée. Le premier est lorsqu’un facteur biologique ou physique fait que le corps a besoin de plus ou de ne pas recevoir suffisamment de nutriments.

Dans ces cas, l’appétit anormalement grand est parce que le corps essaye d’acquérir plus de carburant. Le deuxième type est lorsque le corps ne reçoit pas ou ne peut pas recevoir les signaux nécessaires pour lui dire qu’il est plein. Ce sont des troubles hormonaux ou génétiques plus persistants.

Les causes de la polyphagie

La polyphagie a un mélange de causes physiques, neurologiques et mentales qui se présentent toutes différemment. Puisque la polyphagie n’est qu’un symptôme, elle est généralement accompagnée d’autres éléments, selon la cause sous-jacente. Alors que l’examen d’un médecin est toujours le meilleur moyen de diagnostiquer la cause de la polyphagie, prêter attention à tous les autres symptômes qui apparaissent à côté peut aider à affiner les choses:

Syndrome de Prader-Willi: Il s’agit d’une maladie génétique dont la fréquence se situe entre un sur 25 000 et un sur 10 000 naissances vivantes. Le symptôme caractéristique du syndrome est une polyphagie persistante qui tend à se manifester vers l’âge de deux ans. Prader-Willi est en fait la principale cause de l’obésité morbide chez les enfants. Le syndrome a plusieurs symptômes physiques en raison des défauts génétiques. Ceux-ci comprennent des traits faciaux distincts, tels que des yeux en forme d’amande et un temple étroit, des troubles du développement moteur et de la parole, des déficiences intellectuelles et des organes sexuels sous-développés.

Syndrome de Klein-Levin: Il s’agit d’un autre trouble génétique rare qui touche principalement les adolescents. Les symptômes ont tendance à venir dans les vagues, pendant des jours ou des semaines avant de se dissiper pendant des mois à la fois. Le symptôme caractéristique de Klein-Levin est la nécessité d’un sommeil excessif, parfois jusqu’à 20 heures par jour. Tout en étant éveillé, des changements comportementaux peuvent survenir, tels que la polyphagie, l’irritabilité, la léthargie et un manque évident de réactions émotionnelles (apathie). Les personnes atteintes du trouble peuvent devenir désorientées et les hallucinations ne sont pas inconnues.

Hyperthyroïdie: Lorsque la glande thyroïde devient hyperactive, elle accélère considérablement le métabolisme de votre corps. Cela crée de nombreux symptômes, y compris la polyphagie. Des battements cardiaques rapides, des tremblements des mains, une transpiration accrue, des cheveux cassants, de l’irritabilité et l’apparition d’un goitre (thyroïde élargie) sur le cou sont autant de signes supplémentaires pouvant entraîner une hyperthyroïdie.

Anxiété, dépression ou stress: Tous les trois sont capables de provoquer des formes de polyphagie soit comme un mécanisme d’adaptation psychologique ou en raison de perturbations hormonales, selon la cause sous-jacente.

Hypoglycémie: La polyphagie est un symptôme fréquent lorsque la glycémie baisse dangereusement. La cause de la chute peut être attribuée à ne pas manger pendant une longue période de temps, les troubles hormonaux, ou les principales maladies des organes. Mais les signes d’hypoglycémie restent relativement constants. En plus de la polyphagie, l’hypoglycémie provoque des maux de tête, de l’irritabilité, de la confusion, des étourdissements, de la transpiration et une peau pâle. Cela peut mener à l’inconscience, au coma, à la perte de coordination et à l’engourdissement de la bouche et de la langue.

Grossesse: Les exigences nutritionnelles du fœtus et les ajustements hormonaux de la grossesse peuvent provoquer une polyphagie chez la mère. Incidemment, la polyphagie est également un symptôme rapporté du syndrome prémenstruel pour des raisons hormonales similaires.

Métabolisme: Tout le monde a un niveau de métabolisme différent et éprouve de la faim à différents niveaux tout au long de la journée. De hautes périodes d’activité physique peuvent causer une courte période de polyphagie.

Polyphagie et diabète

Comme mentionné ci-dessus, l’hypoglycémie est une cause possible de polyphagie. Avec le diabète, l’organisme est incapable de traiter correctement le sucre parce qu’il a trop peu d’insuline ou qu’il développe une résistance à l’insuline. L’incapacité de transformer les aliments en énergie laisse les cellules perpétuellement affamées, ce qui entraîne une hypoglycémie qui provoque une polyphagie. Le diabète est l’une des causes les plus fréquentes de polyphagie mais, comme vous l’avez vu, ce n’est pas le seul. La polyphagie est l’un des trois signes cardinaux du diabète de type 1. Les deux autres sont la polydipsie (excès de soif) et la polyurie (miction excessive).

Polyurie

Les reins filtrent le sang pour produire de l’urine. Quand il y a trop de sucre dans le sang, cela se traduit par un excès de sucre dans l’urine. Le sucre attire ensuite l’eau de l’environnement pour augmenter encore le volume d’urine. Puisque la quantité que nous buvons chaque jour affecte naturellement notre production d’urine, il faut souvent compter trois litres ou plus par jour pour la polyurie.

La polyurie a de nombreuses autres causes possibles au lieu du diabète. Certaines infections des voies urinaires ou des reins peuvent provoquer une miction excessive, tout comme l’hyperthyroïdie, la toxicité de la vitamine D ou certains problèmes cardiaques. Le mécanisme par lequel l’excès de sucre provoque la polyurie – appelée diurèse osmotique – peut également se produire avec d’autres substances, telles que l’urée, un composé utilisé dans certains produits alimentaires et médicaux.

Polydipsie

L’excès de soif de polydipsie, comme la faim associée à la polyphagie, n’est généralement pas diminuée par la consommation d’alcool. Dans les cas de diabète, la soif accrue est liée à la perte d’eau accrue causée par la polyurie. Bien que les diabétiques de type 1 puissent présenter sans polyphagie, la polydipsie et la polyurie apparaissent généralement ensemble.

Puisque le corps utilise l’eau à de nombreuses autres fins, il existe d’autres possibilités qui peuvent causer la polydipsie. Tout ce qui provoque une perte de volume sanguin, comme un saignement majeur, peut créer un état de soif excessive alors que le corps essaie de reconstituer ses fluides. La carence en zinc est une autre cause possible. La polydipsie est également connue pour certains cas de schizophrénie.

Les trois signes – la polyphagie, la polyurie et la polydipsie – peuvent également apparaître comme effets secondaires de plusieurs médicaments. Si vous ressentez l’un des trois pendant que vous prenez un médicament, parlez-en à votre médecin de la possible cause.

Traiter la polyphagie

Traiter la polyphagie exige d’abord que la cause sous-jacente soit correctement identifiée. Une fois que cela arrive, des mesures supplémentaires peuvent être prises. Dans certains cas, comme dans le cas du métabolisme ou de la grossesse, il faut peu d’action autre que de vous nourrir et d’attendre que cela se produise. Pour les troubles génétiques ou l’hyperthyroïdie, des médicaments hormonaux (ou anti-hormonaux) sont utilisés pour soulager les symptômes. Dans les cas extrêmes d’hyperthyroïdie, une intervention chirurgicale peut être nécessaire pour exciser une partie de la thyroïde. Le traitement du diabète nécessite une combinaison d’ajustements de régime, de surveillance de la glycémie et de prise régulière d’insuline.

Sources pour l’article d’aujourd’hui:

“Hyperthyroïdie (hyperactivité thyroïdienne),” Mayo Clinic site web, 20 novembre 2012; .

“Lorsque votre glycémie devient trop faible”, site Web WebMD; , accédé pour la dernière fois le 24 août 2015.

“Syndrome de Kleine-Levin”, site Web WebMD; , accédé pour la dernière fois le 24 août 2015.

“Polyurie – symptômes fréquents de miction et causes,”; , accédé pour la dernière fois le 24 août 2015.

«Syndrome de Prader-Willi», site Web de la Mayo Clinic, 17 avril 2014; .

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